Publié : 19/11/2020
  • L'UITA se joint à 350 organisations de la société civile pour protester contre le plan de partenariat de la FAO sur les pesticides
  • CropLife est l'association professionnelle mondiale qui représente les producteurs de pesticides et promeut l'utilisation de ces derniers.
  • Le partenariat proposé est dénoncé comme étant "préjudiciable" et "sapant directement les objectifs de la FAO en matière de soutien à l'agro-écologie".
  • 286 scientifiques expriment également leur inquiétude dans une lettre séparée adressée au directeur général de la FAO

L'UITA a coparrainé une lettre, soutenue par 350 organisations de 63 pays, demandant au Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, de mettre un terme aux plans récemment annoncés pour renforcer la collaboration avec CropLife International.

Lalettre remise aujourd'huiau DG de la FAO indique qu'un partenariat avec CropLife " porte directement atteinte à la priorité de la FAO consistant à réduire au minimum les effets néfastes de l'utilisation des pesticides chimiques dans le monde, y compris l'interdiction progressive des pesticides hautement dangereux (PHD) ".

Elle cite une analyse récente des registres de l'industrie montrant que les sociétés membres de CropLife, BASF, Bayer Crop Science, Corteva Agriscience, FMC et Syngenta, réalisent plus d'un tiers de leur chiffre d'affaires avec des pesticides hautement dangereux (PHD). Ces pesticides sont les plus dangereux pour la santé humaine et l'environnement. Selon la lettre, la proportion des ventes de pesticides hautement dangereux est encore plus élevée dans les pays en développement, où les réglementations en matière de sécurité sont souvent moins strictes et où les dommages à la santé humaine et à l'environnement sont plus importants.

"Ce projet de partenariat porte profondément atteinte à la réputation de la FAO et compromettrait les engagements de la FAO en matière d'agro-écologie. Il est totalement inacceptable", a commenté le secrétaire général de l'UITA, Sue Longley.

Ce projet de partenariat porte profondément atteinte à la réputation de la FAO et compromettrait les engagements de la FAO en matière d'agro-écologie. Il est totalement inacceptable.
Secrétaire général de l'UITA, Sue Longley