Publié : 28/09/2020

Odilia Caal Có, responsable locale d'une branche de la Federación Sindical de Trabajadores de la Alimentación, Agroindustria y Similares (FESTRAS), affiliée à l'UITA, a été brutalement battue au début du mois lors d'une attaque qui lui a laissé de multiples blessures, dont une côte cassée. L'agression a eu lieu dans une zone franche d'exportation (maquiladora) dans les locaux de Winners Textil.

Odilia et d'autres dirigeants syndicaux étaient présents pour accueillir le retour d'un groupe de travailleurs injustement licenciés il y a deux ans et réintégrés par une décision de justice. Cependant, l'entreprise avait déjà répandu des histoires alarmantes selon lesquelles la réintégration et le paiement rétroactif des salaires entraîneraient la fermeture de l'usine. Certains employés, dont le directeur des ressources humaines, ont emmené Odilia de force dans un bureau administratif et l'ont brutalement battue jusqu'à ce qu'elle signe une déclaration de retrait du syndicat.

C'est la deuxième fois qu'Odilia est agressée. Le 10 mars 2020, deux membres du syndicat pro-patronal ont fait irruption dans le bureau du syndicat et l'ont agressée, ainsi qu'une syndicaliste enceinte de cinq mois. "La direction de l'entreprise est extrêmement violente et fera tout pour détruire le syndicat", a averti la FESTRAS.
Selon l'OIT, le Guatemala est l'un des pays les plus dangereux pour les syndicalistes. L'UITA, par le biais de son organisation régionale, Rel UITA, suit de près la situation et demande que les auteurs de ces violences soient poursuivis.

Pour en savoir plus : http://www.rel-uita.org/guatemala/we-are-all-odilia-caal-co/, http://www.rel-uita.org/sindicatos/para-muestra-basta-un-boton/

 

la direction de l'entreprise est extrêmement violente et est prête à tout pour détruire le syndicat
FESTRAS