Le 16 mars, une importante manifestation devant le siège social de Döhler en Turquie a rassemblé des syndicalistes et leurs partisans appelant le géant allemand des ingrédients Döhler à respecter les droits syndicaux en Turquie.
Il y a cinq ans, en mars 2016, le ministère turc du Travail a accordé à Tekgıda-İş, affilié à l'UITA, le statut d’entité de négociation collective chez Döhler Turquie. Depuis lors, la direction du groupe Döhler en Turquie s'est engagée dans un effort concerté pour refuser aux travailleurs-euses leurs droits syndicaux. Elle a :
- licencié injustement des travailleurs-euses pour activité syndicale ;
- interrogé illégalement des travailleurs-euses pour obtenir leurs données éléctroniques tenues par l'Etat afin de vérifier leur statut syndical et fait pression pour qu'ils-elles renoncent à leur affiliation syndicale ; ceux-celles qui ont refusé de divulguer leurs données ont été licencié-e-s ;
- a forcé des travailleurs-euses, pour la plupart membres du syndicat, à démissionner et à être réembauché-e-s par un sous-traitant, dans le but de détruire le syndicat ;
- n'a pas négocié avec Tekgıda-İş, le syndicat officiellement reconnu des travailleurs-euses.
La Secrétaire générale de l'UITA, Sue Longley, a déclaré : « Le groupe Döhler doit respecter ses obligations internationales en matière de droits humains, remédier aux violations des droits par des discussions avec Tekgıda-İş et l'UITA, et entamer des négociations de bonne foi avec Tekgıda-İş, avec qui le groupe Döhler a une relation de négociation collective légalement mandatée ».